RPH – École de psychanalyse
Présentation de l’École
Né en 1997, le RPH – École de psychanalyse est une association loi 1901 et une école de psychanalyse qui regroupe des psychanalystes, psychothérapeutes, psychologues, des étudiants de psychologie et de psychiatrie, ainsi que des médecins de Paris et sa région.
C’est un lieu de formation clinique et théorique pour ceux qui souhaitent occuper la position de psychothérapeute ou de psychanalyste.
Ce lieu s’articule autour de trois pôles :
- la formation clinique,
- la formation théorique,
- la représentation de la psychanalyse dans la Cité.
Le RPH – École de Psychanalyse s’origine de l’expérience du docteur Fernando de Amorim, psychanalyste, qui, depuis 1981, a mis en place une clinique spécifique à l’hôpital avec des patients atteints de maladies organiques et de souffrances corporelles et psychiques.
Le Réseau pour la Psychanalyse à l’Hôpital travaille dans la lignée de Freud et de Lacan.
Dans une visée de transmission, il soutient le désir de celui ou celle (étudiant ou non) qui souhaite devenir psychothérapeute, voire psychanalyste.
La formation clinique
Le RPH a mis en place le Service d’Écoute téléphonique d’Urgence (SÉTU ?) et la Consultation Publique de psychanalyse (CPP) pour celles et ceux qui souffrent psychiquement, corporellement ou organiquement.
Il poursuit ainsi la visée freudienne de ne pas séparer psychanalyse et social, tout en formant étudiants et jeunes diplômés à la clinique psychanalytique. Il leur offre la possibilité d’occuper la position de psychothérapeute ou de psychanalyste au sein de la CPP.
Cette pratique est encadrée par une supervision individuelle et une supervision de groupe afin que le clinicien y expose ses difficultés et les questions nées de la rencontre clinique. Cette dernière confronte très tôt le clinicien à son propre désir et au transfert : comment recevoir un patient ? Comment manier le transfert ? Comment conduire la cure ?
Au contraire d’un isolement et d’une solitude inhérents à l’exercice, le clinicien dispose de différents lieux pour rendre compte des difficultés et impasses cliniques qui mettent à l’épreuve le désir du psychanalyste. C’est pourquoi cette formation s’associe à une étude théorique soutenue au cours de laquelle les œuvres et textes fondamentaux de la psychanalyse sont travaillés en groupe, accompagnée de la participation à des enseignements obligatoires, y compris des réunions cliniques. De plus, l’École propose une réflexion et une articulation concrète entre le champ médical et le registre psychanalytique.
Ces engagements permettent un travail de recherche et d’expérimentation s’accompagnant de propositions théoriques, cliniques et politiques.
L'enseignement
L’enseignement au sein de l’École se distingue par la part qu’il confère à l’expérience. La psychanalyse personnelle s’articule alors aux dispositifs cliniques SÉTU ? et CPP.
Les enseignements oraux sont dispensés par des psychanalystes qui pratiquent au quotidien et qui continuent d’occuper régulièrement la position de psychanalysant : groupes d’études, réunions cliniques, séminaires, supervisions individuelles et de groupe, colloques, journées d’études.
Les différentes avancées théoriques sont donc éprouvées au jour le jour par l’ensemble des cliniciens qui font usage des enseignements de Freud et de Lacan, de la cartographie et des différentes techniques actualisées. Se faisant les témoins de la pertinence et de la validité théorique de l’enseignement dispensé, ils participent activement à sa construction.
Chacun des membres peut également faire la proposition de la réunion de travail ou de la constitution d’un groupe de recherche qu’il souhaite développer. II s’agit ainsi de lutter contre des formes d’institutionnalisation rigides susceptibles de gangréner, d’étouffer et de saturer le désir. Une école de psychanalyse n’est pas exempte de ces phénomènes.
Les réunions cliniques sont enregistrées, retranscrites, puis publiées dans le Bulletin de l’École. Par cette précaution scientifique, cet enseignement peut être objectivement critiqué par les membres cliniciens. Ainsi, il est possible de tirer quelques enseignements de l’ensemble des propositions de formation que le RPH expérimente depuis 24 ans.
Il apparaît, dès lors que l’on examine la situation professionnelle des cliniciens de l’École, que cette expérimentation fonctionne. En effet, l’exigence, la rigueur et l’expérience que les cliniciens acquièrent dans leur formation leur permettent de vivre de leur clinique.
Précisons que nombre de membres du RPH ont à peine 30 ans et qu’ils poursuivent également leurs études universitaires au moins jusqu’au doctorat. Ainsi, la situation professionnelle des membres de l’École illustre suffisamment la justesse de l’enseignement qui y est dispensé et l’examen annuel du fonctionnement de la CPP en révèle toute la pertinence.
Dans notre association, nous travaillons en coopération théorique et clinique avec le corps médical, paramédical et social, ce que nous avons appelé la clinique du partenariat.
La clinique du partenariat est une formulation introduite par le docteur de Amorim. Elle désigne une clinique organisée autour de la souffrance du patient, de la volonté du médecin de guérir et du désir du psychanalyste, soutenue par le transfert. C’est une réponse à l’impasse clinique que rencontre le champ médical dès lors qu’est exclue de la logique du soin la question du désir et de la responsabilité de l’être. Elle met en évidence l’articulation nécessaire entre le registre psychanalytique et le champ médico-chirurgical dans le traitement des symptômes psychiques, corporels et organiques.
Chaque professionnel du domaine médico-social a son propre champ d’intervention. Les médecins soignent l’organisme malade. Lorsqu’ils sont cliniciens, ils peuvent également reconnaître la dimension de l’être, à savoir ses affects, ses fantasmes, son désir, mais n’ont pas les instruments pour opérer dans ce registre-là. C’est pour cette raison qu’il importe que les médecins puissent lier leur travail à celui du psychanalyste en utilisant l’autorité du transfert pour inviter le patient à associer à la thérapeutique médico-chirurgicale la clinique psychanalytique, et cela dès la première consultation.
La clinique du partenariat vise à ce que chaque professionnel puisse travailler dans son champ opératoire : que le médecin soigne l’organisme, que le chirurgien opère, que le psychothérapeute ou le psychanalyste conduisent la cure.
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