Traumatisme psychique : quand consulter à Paris 18e ?
Chloé Beaussant Paris le 8 juillet 2019
Attentats, agression, catastrophes naturelles, accidents de la route, incendies, prises d’otage…
Un événement violent de forte intensité peut faire irruption dans la vie d’une personne jusqu’à bouleverser en profondeur son équilibre psychique. Une psychothérapie ou une psychanalyse peut dès lors devenir indispensable.
Événement traumatique : traumatisme systématique ?
Aucun événement n’est traumatique en soi, bien que certains, par leur violence et leur soudaineté, favorisent le traumatisme psychique. Chaque individu réagissant d’une manière différente à un événement donné, un traumatisme psychique est donc la rencontre d’un événement et d’une personne.
L’histoire du traumatisme psychique C’est à la fin du XIXe siècle et début du XXe siècle que les premières théories sur la névrose traumatique ont vu le jour : Oppenheim, d’abord, autour de la notion d’effroi, puis Freud, à partir de ses observations des conséquences psychiques des accidents ferroviaires ou des traumatismes de guerre.
A la même époque mais de l’autre côté du Rhin, en France, Pierre Janet soutient qu’une expérience est traumatique quand elle ne peut s’inscrire dans le psychisme du sujet.Inassimilable, elle ressurgira sous la forme de troubles divers.
A son époque, Freud n’utilisait que le mot « trauma ».
De nos jours, les termes les plus couramment employés sont : traumatisme psychique, syndrome psychotraumatique, Psychotraumatisme et Etat de stress post-traumatique (ESPT), également connu sous son acronyme anglais de PTSD (Post Traumatic Stress Disorder).
Qu’est-ce qu’un trauma ?
Le trauma se définit généralement par une effraction du réel de la mort au cœur de l’appareil psychique.La notion d’effraction implique brutalité et soudaineté.
Confronté à une mort qui ne se représente pas, la personne fait face à un néant effrayant.
« Le réel traumatique est ce qui est impossible à dire ou à représenter, et fait « trou » dans le signifiant », résume Louis Crocq, fondateur des Cellules d’urgence médico-psychologiques (CUMP) en France (2012).
La désorganisation psychique profonde causée par l’effraction bouleverse le rapport au monde du sujet.
Comment se manifeste le traumatisme psychique ?
Les symptômes du psychotraumatisme peuvent survenir très rapidement après l’événement initiateur du trauma, comme ils peuvent se manifester longtemps après, parfois même des années plus tard.
Dans ce cas, la distance temporelle rend le lien de cause à effet entre un événement et les troubles qui en découlent plus difficilement perceptible.
Les symptômes peuvent prendre des formes diverses : humeur triste, anxiété massive, asthénie physique, psychique ou sexuelle, troubles de l’attention et de la concentration, irritabilité, réminiscences de l’événement (flash-backs), cauchemars qui se répètent, conduites d’évitement, phobiques (notamment de lieux ou de situations), agressives (auto ou hétéro-agressivité) ou addictives, troubles des conduites alimentaires…
Chez les enfants, le traumatisme psychique peut conduire à des difficultés voire des blocages scolaires, des plaintes et douleurs somatiques, des jeux répétitifs, une anxiété de séparation ou des conduites régressives.
Un traumatisme peut en cacher un autre Il n’est pas rare qu’un événement traumatique vienne réveiller un traumatisme antérieur en sommeil, parfois ancien et n’ayant produit jusque-là aucun symptôme.
L’effraction psychique provoquée par le nouvel événement réactive l’effraction psychique du premier, avec toutes les conséquences abordées précédemment.
Quelle prise en charge ?
Les manifestations d’un traumatisme psychique peuvent, de façon rapide ou plus progressive, envahir et bouleverser la vie d’une personne jusqu’à rompre son équilibre affectif ou professionnel.
Face à l’envahissement psychique et la souffrance qui en découle, il est alors urgent de consulter un psychothérapeute ou un psychanalyste.
Dans ce contexte, la visée d’une psychothérapie sera pour le sujet de parvenir à inscrire dans sa propre histoire l’événement traumatique, afin que celui-ci cesse de se placer en travers de sa route.
Un travail de fond qui pourra, à terme, apporter un véritable apaisement et une diminution des troubles, voire leur disparition.
CROCQ L., 2012. 16 leçons sur le trauma, Paris. Odile Jacob