Paris, le 28 avril 2022

Chloé Blachère

Il arrive régulièrement que des personnes viennent rencontrer un psychothérapeute en se présentant comme étant dépendantes affectives. Ceux-ci précisent généralement que cette dépendance se traduit par une difficulté à être autonome dans sa vie, à faire ses propres choix et par une facilité à s’attacher aux personnes rencontrées, évoluant bien souvent par une demande d’attention et d’affection insatiable.

Ce mode de relation à l’autre peut devenir source de souffrance et entraîner un vécu d’enfermement et des comportements de repli sur soi.

Si cette dépendance affective peut être à l’œuvre dans les relations amicales, c’est le plus souvent dans un contexte amoureux qu’elle éclot avec le plus de fracas. L’impossibilité de construire une relation amoureuse dans la durée, dans laquelle chacun des partenaires peut évoluer indépendamment l’un de l’autre tout en restant en lien, se répète.

C’est précisément cette répétition qui conduit généralement à prendre contact avec un psychothérapeute. Le constat d’une difficulté qui, bien qu’elle ait été identifiée, ne parvient pas à être résolue, nourrit un mal-être qui peut devenir difficile à supporter dans la durée.

Pour autant, quitter cette dépendance affective ne se fait pas toujours avec facilité, car elle implique un certain nombre de changements parmi lesquels : prendre des décisions et les assumer, être responsable de ses actes et supporter sa solitude fondamentale. Cette évolution subjective se fait progressivement, permettant de construire une vie plus heureuse. Le cadre que propose la psychothérapie ou la psychanalyse constitue une aide déterminante à ce processus.