Sophie Vitteaut
Le 14/04/2022
« Je sais que ça vient de moi, je sais qu’au fond je me fais souffrir, mais ce n’est pas pour autant que j’arrive à arrêter ! » : s’exclame un patient au cours d’une de ses séances. Prendre conscience que l’on est au cœur de son propre mal-être peut apparaître au cours d’une psychothérapie ou d’une psychanalyse. Cela peut d’ailleurs être un moment délicat, celui où l’être reconnaît que l’autre (parent(s), compagne ou compagnon, ami-s-e-es) n’est pas l’unique responsable de ce qui lui arrive. Cependant cette découverte s’accompagne souvent d’un soulagement.
Néanmoins, s’en prendre à soi-même n’est pas toujours perceptible pour la personne qui le fait, cela peut aussi être inconscient. Bien souvent, une colère et/ou une agressivité dirigée contre soi est un second mouvement qui en cache un premier adressé à quelqu’un d’autre. Le nom de cet autre peut se dévoiler en séance au cours des associations de pensée et ainsi permettre à l’agressivité d’être mise en mot et de se libérer.
Se malmener soi-même n’est pas une obligation, il est possible de trouver une voie d’apaisement qui permette de vivre une existence plus sereine. Débuter une psychothérapie est vivement recommandé si vous reconnaissez votre responsabilité vis-à-vis de cette souffrance. Cela vise à vous aider à mettre en mot cette souffrance afin d’en trouver les causes et à avancer avec plus de joie dans votre vie.
Depuis 1991, la CPP (Consultation Publique de Psychanalyse) est mise en place pour répondre au désir de personnes souffrantes à débuter une psychothérapie. Ce dispositif s’adapte aux possibilités financières des personnes qui viennent consulter. Si vous le souhaitez, vous pouvez vous adresser à un clinicien indiqué dans cette liste : https://www.rphweb.fr/guide-local-w1.html.
Le SETU ?, permanence téléphonique assurée par des psychothérapeutes et psychanalystes formés par le Réseau pour la Psychanalyse à l’Hôpital-École de psychanalyse, est un numéro d’urgence que vous pouvez contacter 7/7 et 24h/24h au : 01.45.26.81.30. Si vous êtes en détresse, n’hésitez pas à appeler.
