Consulter un psy à Paris 18è après avoir vécu des violences sexistes

Paris, le 23 janvier 2023

Chloé Blachère La dernière étude réalisée par Viavoice à la demande du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes a été menée en ligne du 5 octobre au 26 octobre 2022 auprès de 2500 personnes à mêmes de représenter la population de 15 ans et plus vivant en France métropolitaine (1). Les résultats ont été rendus publics ce lundi 23 janvier 2023. Cette étude fait état du chiffre suivant : plus d’une française sur trois a déjà vécu un rapport sexuel sous la contrainte (37% précisément). La contrainte peut prendre différentes formes, de l’administration d’alcool ou de drogues, à une insistance de la part du partenaire, ou encore en utilisant la violence.

Les lieux dans lesquels les situations sexistes s’expriment le plus sont les transports, le foyer et le travail. Bien que ces situations sexistes soient mieux connues et identifiées aujourd’hui, elles sont régulièrement banalisées lorsqu’elles se présentent dans le quotidien. Elles traduisent pourtant une difficulté concrète à ce qu’hommes et femmes vivent dans un respect mutuel et dans l’acceptation de leurs différences.

Une femme peut tarder ou même ne pas franchir le pas d’aller consulter un psychothérapeute ou un psychanalyste parce qu’elle éprouve de la honte ou de la culpabilité face à une situation vécue. Elle peut également, en parallèle ou indépendamment, éprouver de la colère à initier cette démarche alors qu’elle se sent victime d’une situation qui ne devrait pas exister. Pourtant, cette démarche peut justement être le fondement d’une restauration narcissique et d’une construction subjective qui pourront être déterminantes dans sa vie, et qui la concerne et qui lui est propre.

(1) https://www.haut-conseil-egalite.gouv.fr/stereotypes-et-roles-sociaux/travaux-du-
hce/article/rapport-2023-sur-l-etat-du-sexisme-en-france-le-sexisme-perdure-et-ses