Quel avenir pour la psychanalyse ? – XXVIII^e colloque du RPH – 11 avril 2015.

À la lumière de ce qui a été discuté lors de nos deux précédents colloques sur la spécificité de la technique psychanalytique et sur les effets de la cure, nous clôturons ce cycle d’étude dédié à « une clinique psychanalytique contemporaine » en nous interrogeant sur ce que peuvent être les enjeux de demain pour la psychanalyse.

Déjà, en 1918, dans son article « Les voies nouvelles de la thérapeutique psychanalytique », Sigmund Freud écrivait ces lignes : « Admettons maintenant que, grâce à quelque organisation nouvelle, le nombre d’analystes s’accroisse à tel point que nous parvenions à traiter des foules de gens. On peut prévoir, d’autre part, qu’un jour la conscience sociale s’éveillera et rappellera à la collectivité que les pauvres ont les mêmes droits à un secours psychique qu’à l’aide chirurgicale qui lui est déjà assurée par la chirurgie salvatrice. La société reconnaîtra aussi que la santé publique n’est pas moins menacée par les névroses que par la tuberculose. À ce moment-là on édifiera des établissements, des cliniques, ayant à leur tête des médecins Psychanalystes qualifiés et où l’on s’efforcera, à l’aide de l’analyse, de conserver leur résistance et leur activité à des hommes. »

À l’heure du DSM-5, des thérapies comportementales et des théoriciens du cerveau qui œuvrent à évincer la parole du sujet et toute subjectivité, l’avenir de la psychanalyse serait-il celui d’une illusion ?

Nous vous invitons pour ce XXVIII^e colloque du RPH à discuter et échanger autour de ce que la psychanalyse contemporaine a à offrir et à défendre d’une visée humaniste et politique du soin psychique.