Quelles souffrances au travail ? – XXXVIIe colloque du RPH – 23 novembre 2019.
Le travail, voie privilégiée de sublimation de nos pulsions selon Sigmund Freud, procure nombre de satisfactions, liées au savoir, à la responsabilité, à l’autonomie.
Pourtant, il peut aussi devenir source de souffrances. Stress, déshumanisation des relations, sentiment d’incompétence, inactivité forcée ou, au contraire, surinvestissement professionnel sont autant d’afflictions présentes dans le discours des patients et psychanalysants. Les conséquences, subjectives et sociales, sont retentissantes : effondrement somatique de l’être, flambée de l’absentéisme, consommation toujours grandissante de médicaments, souffrances rangées aujourd’hui sous la bannière de « burn out ».
L’approche psychanalytique éclaire la question de l’aliénation au travail. Déterminé par le désir resté inconscient, le lien au travail peut devenir un symptôme pour l’être. C’est cette voie de jouissance mortifère, pouvant pousser au sabotage de son désir, que la cure psychanalytique invite à dévoiler et à modifier.
Comment la psychanalyse peut-elle dénouer ce qui est en jeu dans ces souffrances et faire advenir un désir de travailler ? Cette journée sera l’occasion d’explorer cette question et d’échanger autour de ces maux de l’être aux prises avec le monde professionnel, prises que la psychanalyse invite à reconsidérer.
Ouverture – Chloé Blachère
Prisonniers du boulot ? – Lucille Mihoubi
De l’idéal au manque – Diane Merakeb
Psychose et errance professionnelle – Magali Meslem
Être un-dépendant – Élodie Chopard
Au boulot – Noura Shili
Qu’est-ce qui fait souffrir ? – Ouarda Ferlicot
De la diffusion de la symptomatologie obsessionnelle au sein des institutions – Julien Faugeras
Pourquoi la Consultation Publique de Psychanalyse – Fernando de Amorim
Personne n’aime souffrir ! – Fernando de Amorim
À propos de la psychanalyse des psychanalystes – Fernando de Amorim
L’importance de la distanciation familiale – Fernando de Amorim
Sur l’aliénation – Fernando de Amorim
Le renforcement du Moi – Fernando de Amorim
Conclusion – Jeanne Simmou