Dr Chloé Blachère
Paris, le 30 octobre 2024
Certaines personnes arrivent en consultation en disant qu’elles sont « borderline ». Mais de quoi s’agit-il ?
Bien souvent, ce signifiant vient condenser des souffrances multiples qui, tant qu’elles sont réduites au terme « borderline », ne parviennent pas à être exprimées, premier pas pourtant indispensable à leur résolution. Ces souffrances peuvent se décliner sous différentes formes : peur de l’abandon, peur du rejet, peur de la séparation, épisodes de colère dirigés contre soi ou contre d’autres, manque de confiance en soi, faible estime de soi, ou encore difficultés dans les relations sociales, familiales, amicales et amoureuses.
S’ « auto-diagnostiquer » ou se faire diagnostiquer revient à prendre le risque de se réduire ou de se laisser réduire à un signifiant, auquel le Moi va dès lors s’identifier, avec le risque d’y rester fixé. Une telle stratégie vient limiter considérablement les possibilités de construction d’une vie allégée des souffrances qui l’encombrent.
Rencontrer un psychanalyste ou un psychothérapeute formé à la psychanalyse peut être le premier pas d’une construction qui va permettre de dévoiler ce que le signifiant « borderline » visait jusque-là à voiler. Au contraire de faire taire les souffrances qui lui sont associées, la technique d’association libre des pensées en séance vise à ouvrir pour laisser passer le matériel refoulé, de sorte que les pensées et les affects associés puissent être dits et associés librement. Pour rencontrer un clinicien (psychothérapeute ou psychanalyste) à Paris 18e, dans un autre arrondissement de Paris ou en région parisienne, il est possible de consulter la liste de professionnels de confiance.
