Consulter quand on est hypocondriaque à Paris 18e
Chloé Blachère
Paris le 26 février 2020
L’hypocondrie se définit par un état d’anxiété excessif face à son propre corps. L’hypocondriaque est convaincu d’être malade, même si les médecins, eux, n’ont pas réussi à le démontrer. En effet, le plus souvent, les investigations médicales n’ont pas d’effets sur l’hypocondriaque. Celui-ci continue d’avoir la conviction profonde qu’il est atteint d’une maladie qui sera tôt ou tard découverte.
Cette conviction peut prendre appui sur des symptômes réels – souvent minimes – tels qu’un état de fatigue passager, de légers vertiges, des troubles digestifs, des céphalées, etc. Toutefois, l’hypocondrie peut aussi n’avoir aucune racine corporelle ou organique. Dans ce cas, l’hypocondriaque, sans symptômes sur lesquels s’appuyer, reste malgré tout convaincu qu’il est atteint d’une maladie silencieuse expliquant cette absence de manifestations dans le corps. Il pense alors être atteint d’un cancer par exemple, ou d’une tumeur, ou bien d’une maladie sexuellement transmissible dont les symptômes apparaitront tardivement.
L’hypocondrie est à distinguer de la nosophobie, qui correspond à la peur irrationnelle de tomber malade. Dans ce trouble, la personne sait qu’elle n’est atteinte d’aucune maladie mais l’angoisse de l’être la suit constamment, au point d’adopter des conduites d’évitement, de rencontrer le moindre médecin par exemple. D’autres, à l’inverse, se rendront chez le médecin de manière compulsive.
Dans le cas de l’hypocondrie comme dans celui de la nosophobie, la répétition avec laquelle l’angoisse vient se dire peut conduire celui qui en souffre à passer la porte d’un cabinet de psychothérapie ou de psychanalyse. Cette démarche peut être motivée par l’absence de réponse vécue comme satisfaisante de la part du corps médical. Elle peut également l’être par la prise de conscience d’un fonctionnement qui se répète et dont l’origine pourrait finalement être ailleurs que dans l’organisme. Quelle que soit la raison qui conduit à rencontrer un psychothérapeute ou un psychanalyste, l’association libre des pensées à laquelle il est invité dans le cadre des séances constitue un chemin possible pour parler la souffrance manifestée par ces expressions symptomatiques.