Noura Shili
29 octobre 2019, Rennes
Les troubles du sommeil sont nombreux. Ils peuvent être de différentes natures :
– Les insomnies : il s’agit du trouble le plus répandu. L’insomnie peut être occasionnelle ou chronique (plus de trois mois) et désigne des difficultés d’endormissement, des réveils fréquents durant la nuit, un réveil matinal trop précoce sans possibilité de se rendormir, ou encore le sentiment d’un sommeil qui ne repose pas. Selon la synthèse des études menées par l’Institut de veille sanitaire en 2012 (1), l’insomnie chronique touche une personne sur cinq dans la population française et survient plus fréquemment avec l’âge. D’autres part, dans toutes les catégories d’âge, les femmes sont plus concernées que les hommes.
– Les apnées du sommeil : elles correspondent à une interruption de plus de 10 secondes de l’alternance respiratoire durant le sommeil. L’apnée du sommeil peut être obstructive, c’est- à-dire qu’elle est due à une obstruction partielle ou totale des voies respiratoires supérieures (la bouche, le nez, le larynx ou le pharynx) et nécessite une augmentation de l’effort respiratoire. Elle peut également être centrale lorsqu’il s’agit d’une réduction de l’effort
respiratoire.
– L’hypersomnie : il s’agit d’une somnolence excessive et d’endormissement dans des conditions inappropriées (la narcolepsie en fait partie), à distinguer d’une fatigue passagère.
L’hypersomnie a de nombreuses causes possibles, notamment la prise de médicaments.
– Les parasomnies : il s’agit de manifestations qui ne sont considérées comme anormales que si elles deviennent trop fréquentes. Ce terme recouvre le somnambulisme (c’est-à-dire une déambulation nocturne inconsciente et désorientée), les terreurs nocturnes (qui concernent majoritairement les enfants), les éveils confusionnels, les cauchemars, l’énurésie ou encore les paralysies du sommeil.
Ces différents troubles lorsqu’ils sont récurrents ont d’importantes conséquences sur la vie quotidienne de l’individu. La qualité du sommeil étant une condition sine qua none d’une bonne santé générale, ils peuvent favoriser l’hypertension artérielle, le diabète, les maladies cardio- vasculaires, l’obésité et les troubles du comportement ou de l’humeur. La fatigue engendrée par les dérèglements du sommeil handicape l’individu dans sa vie de tous les jours, aussi bien professionnelle que personnelle. Les dysfonctionnements du sommeil sont rarement une perturbation à part, ils sont généralement liés à un autre trouble. On peut ainsi considérer que les troubles du sommeil sont un symptôme corporel qui vient alerter l’individu sur son état psychique. Le lien entre troubles du sommeil et souffrance psychique est ainsi constaté de façon flagrante dans les études portant sur ce sujet (2).
En psychothérapie, ils sont régulièrement associés à une angoisse, à des questionnements incessants, notamment dans le cas de l’insomnie. Cette angoisse et ses questionnements trouvent dans le cadre de la consultation psychothérapeutique, un espace d’expression qui permet à l’être, via la technique psychanalytique, de mieux comprendre les problématiques qui l’agitent et ainsi de s’apaiser.
Ainsi, si vous souffrez de troubles du sommeil, vous pouvez contacter un des cliniciens du RPH
présents à Paris et dans sa région, dont la liste se trouve ici.
(1) Gourier-Fréry C, Fuhrman C. Les troubles du sommeil – Synthèse des études menées à l’Institut de veille sanitaire. Saint-Maurice: Institut de veille sanitaire; 2012. 3 p. Disponible à partir de l’URL : http://www.invs.sante.fr
(2) Chan-Chee C, Bayon V, Bloch J, Beck F, Giordanella JP, Léger Dp Épidémiologie de l’insomnie en France : état des lieux p Rev Epidémiol Santé Publiquep 2011;59(6):409-22p Beck F, Léon C, Léger Dp Les troubles du sommeil en population généralep Med Scip 2009;25(2):201-6p