Noura Shili, à Rennes le 28/04/2020
Recevoir un enfant au sein de nos consultations diffère du fait d’y recevoir des adultes.
Tout d’abord, il est rare que ce soit l’enfant lui-même qui ait formulé la demande de rencontrer le psychothérapeute. Généralement, cette proposition vient d’un tiers, un des parents ou les deux, mais ce peut aussi être un professeur à l’école, un.e orthophoniste, un.e psychomotricienne, etc.
Souvent, le souhait que l’enfant rencontre un psychothérapeute apparaît à la suite de manifestations comportementales ou de paroles de sa part considérées comme étranges ou inquiétantes. Il peut s’agir de comportements agressifs, envers les autres ou envers lui-même, de crises de colère, de signes de repli sur soi, de difficultés relationnelles, de peine dans les apprentissages, de problèmes d’endormissement, d’énurésie, de cauchemars à répétition, etc. Quelle que soit la forme que prend le symptôme, il vient dire quelque chose de la difficulté de l’enfant.
Dans le cadre de sa consultation, le psychothérapeute, en offrant un espace de confiance et de confidentialité à l’enfant, permet de donner du sens à ces différentes manifestations de souffrance qui demandent à être écoutées. L’entrée en psychothérapie pour l’enfant peut aussi être l’occasion pour ses parents de parler leurs inquiétudes et leur propre souffrance. Il n’est pas rare que l’enfant se fasse le symptôme d’un dysfonctionnement au sein de la cellule familiale, venant dire par son comportement quelque chose qui est tu autour de lui. Le psychothérapeute est là pour aider à dénouer ces nœuds, sans jugement, en accompagnant avec bienveillance l’enfant et sa famille vers un équilibre plus serein.