Dépression et mal-être à l’adolescence : Rencontrer un psychanalyste à Créteil
Élodie Chopard,
Paris, le 17 novembre 2018
Selon l’étude de la Haute Autorité de Santé (HAS) publiée en 2014, chez l’adolescent les symptômes de la dépression ne s’expriment pas aussi directement que chez l’adulte et un épisode dépressif peut passer inaperçu. Car, dans cette tranche d’âge (10-19 ans) aucun symptôme n’est propre à la dépression qui « se manifeste davantage par des comportements que par une intériorisation comme chez l’adulte.1»
Il n’est pas rare en effet de recevoir en consultation des jeunes gens qui n’identifient pas clairement ce qui les font souffrir. Car le propre de cet âge adolescent est, précisément que cette période de leur vie est vécue sur la modalité de l’agir. Comme par exemple, dans leur ferveur à créer des rituels de groupe où ils s’essaient à incarner différents rôles (jeux en ligne etc.) ; Le besoin qu’ils ressentent de s’initier à une activité culturelle ou sportive (identification à tel artiste, tel sportif etc) ; Ou encore le choix d’espaces dédiés – hors du rythme sociétal -, de lieux d’expérimentation marqués des effets de fantasmatisation du corps groupal vis à vis d’autres instances (groupes rivaux, familles, institutions scolaires etc.).
Ce recours à l’agir trouve aussi son pendant dans la consommation de substances toxiques, dans l’ivresse d’instants pris hors de la réalité sociale durant lesquels le jeune transgresse les règles de civisme, ne respecte pas le savoir-vivre en communauté (celles de la politesse ou de la courtoisie par exemple).
Ces comportements actifs et transgressifs peuvent venir masquer un important mal-être voire un état dépressif que l’adulte aura tendance à associer à la « crise d’adolescence ».
En effet, des symptômes tels que l’irritabilité, l’agressivité ou encore l’agitation auront pour conséquence de provoquer des attitudes hostiles, plutôt qu’empathiques de la part de l’entourage. Aussi, parce que le jeune n’exprime pas directement et spontanément ses ressentis, mais les présente plutôt indirectement à travers son comportement ou des somatisations il pourra, lors d’un suivi en psychothérapie, parler son corps, ses angoisses et ses pensées.
La Consultation Publique de Psychanalyse de Créteil est un lieu au cœur de la vie sociale et citoyenne où des permanences sont proposées à la médiathèque Nelson Mendela.
Les jeunes mineurs peuvent y être suivis par un psychothérapeute compétent avec l’accord de ses parents. En engageant cette démarche de soin, le jeune commence à bâtir sa vie sur une autre scène que celle de son cercle familial, amical ou éducatif.
En investissant du côté de son désir, il sera en mesure de parler des symptômes tels que l’échec scolaire, l’addiction aux toxiques, le mal-être ou l’état dépressif.
Enfin, parce que les manifestations corporelles sont aussi l’expression d’une souffrance qui ne trouve pas d’autres voies d’éconduction, le clinicien en fera l’examen minutieux et mettra en place si nécessaire un travail de partenariat.
Ce travail conjoint entre le clinicien et les acteurs du secteur médical (médecin généraliste, spécialiste, infirmier etc) est au centre de la pratique clinique portée par l’école de psychanalyse du RPH – Réseau pour la Psychanalyse à l’Hôpital – depuis sa création en 1997.
Si vous souhaitez rencontrer un psychanalyste à Créteil contactez le 07. 63.04.69.62.
1-Haute Autorité de Santé. La dépression de l’adolescent, comment repérer et prendre en charge ? Service Presse, décembre 2014.