Décembre 2020,
Chloé Blachère
La crise sanitaire de coronavirus qui sévit depuis maintenant un an entraîne un certain nombre de conséquences qui ne sont pas uniquement à relever dans les sphères médicale et économique. La santé mentale est elle aussi impactée, à des degrés variables.
L’une des tranches de la population qui est particulièrement touchée par cette pandémie est celle des jeunes, c’est-à-dire tous ceux pour lesquels la question de leur avenir est actuelle et avec elle, la construction de leur place dans le monde. Les difficultés économiques et les répercussions qui découlent de cet épisode, avec le gel des embauches dans certains secteurs ou la diminution des recrutements, la morosité ambiante et la difficulté à faire des projets – qu’ils relèvent de la sphère professionnelle ou personnelle – crée pour certains une perte de sens qui peut être éprouvée de manière douloureuse, au point d’être perçue comme sans issue.
Quel que soit le degré auquel cet effritement du sens se fait sentir, la prise de contact avec un psychothérapeute ou un psychanalyste peut être une ouverture possible face à l’enfermement qui sinon peut s’installer. Cette initiative peut alors être la première d’une démarche plus large de construction d’une vie satisfaisante et dans laquelle les perspectives pourront progressivement se redessiner.