Chloé Blachère
Paris 18ème, le 26 avril 2023
Il existe un grand nombre de personnes qui, au cours de leur vie, se trouvent en situation d’aidant. Leur nombre, probablement sous-évalué, est estimé entre 9 et 11 millions en France (1). Il comprend les personnes qui apportent leur aide quotidienne à un membre handicapé, malade, et/ou dépendant de leur entourage, quel que soit l’âge de cette personne. Elle peut consister en un soutien moral, un soutien matériel (notamment financier), ou encore une aide aux tâches quotidiennes lorsque la proximité géographique le permet.
Bien souvent, cette situation d’aidant se présente à ces personnes comme ayant peu d’alternatives. Si elle comporte des bénéfices pour l’aidant, bénéfices que peuvent être la reconnaissance, l’amour, le sens qu’une telle responsabilité fait naître ou nourrit, le sentiment de bien faire, ou encore le sentiment d’être utile, elle peut aussi devenir envahissante et causer des difficultés qui peuvent avec le temps devenir compliquées à réguler. Ainsi, l’envahissement sur son temps personnel et ses propres activités, sur son travail, sa vie de famille et/ou amicale, sur son temps de repos ou ses projets de vacances, peuvent finir par contraindre de plus en plus et, avec le temps, produire de la souffrance psychique. Lorsque c’est le cas, la culpabilité éprouvée peut ralentir la démarche d’aller consulter un psychothérapeute. En effet, la question de la légitimité se pose parfois pour certains. Pourtant, toute personne qui se trouve en souffrance psychique est légitime à contacter un clinicien.
Giraudet, J. (2023). « Le syndrome de l’aidant : les signes qui doivent alerter », Vidal, 6 avril 2023, consulté le 25 avril 2023, https://www.vidal.fr/actualites/30155-le-syndrome-de-l-aidant-les-signes-qui-doivent-alerter.html.es activités agréables et source de plaisir. Le plaisir est effectivement souvent délaissé ou mis de côté et la souffrance peut sembler interminable, c’est cela qui amène à la rencontre avec un psychothérapeute.
Cette voie de l’excès n’est pas obligée, vous pouvez trouver une voie plus apaisante en dénouant ce qui se joue derrière cette suractivité avec l’aide d’une psychothérapie ou d’une psychanalyse.
Si vous le souhaitez, vous pouvez vous adresser à un clinicien qui pratique la CPP (Consultation Publique de Psychanalyse). Ce dispositif est mis en place depuis 1991 pour répondre au désir de personnes souffrantes à débuter une psychothérapie ou une psychanalyse et s’adapte aux possibilités financières des personnes qui viennent consulter.