Jeanne Chayet

Paris,le 2 février 2022.

Le gouvernement français met actuellement en place un dispositif afin que les Français puissent accéder plus facilement aux soins psychiques. Cette proposition pourrait, à première vue, paraître judicieuse au vu du contexte sanitaire qui bouscule l’équilibre psychique de beaucoup d’entre eux. 

Sur le papier cette démarche est séduisante, car elle dit permettre à celles et ceux qui le souhaitent de rencontrer un psychologue grâce à un système de remboursement des séances.  

Qu’implique donc réellement la proposition gouvernementale ?

Pour commencer, MonPsySanté impose un nombre limité de séances ne permettant pas d’aller au-delà de huit séances annuelles.

Cependant lorsqu’un être souffre, un nombre si restreint de séance ne donne pas lieu à la possibilité d’effets durables pour la personne dans son existence.

Ensuite, le fait que le règlement des séances de psychothérapie effectué par la personne elle-même est en soi un outil thérapeutique et fait partie des conditions de réussite du traitement.

Payer ses séances symbolise l’investissement dans sa psychothérapie, qui permet de construire son désir et son existence de manière joyeuse et responsable.

D’autre part, l’idée reçue selon laquelle la psychothérapie et la psychanalyse coûtent forcément cher est démentie par la proposition de la CPP (Consultation Publique de Psychanalyse) formulée par le Docteur Fernando de Amorim, président du Réseau pour la Psychanalyse à l’Hôpital (RPH).

Tous les membres cliniciens de cette école rendent accessible aux personnes en souffrance la psychothérapie et la psychanalyse, en adaptant le prix des séances en fonction de la situation financière de chacune et chacun.