Mouvement #MeToo : « moi aussi » Pourquoi rencontrer un psychothérapeute à Paris ?

Elodie Chopard,

Paris, le 5 janvier 2020

Les mouvements de société trouvent un écho dans le discours des patients venus dire ce qui les fait quotidiennement souffrir. Depuis un certain temps, il n’est pas rare qu’apparaisse une plainte chez les patientes à l’encontre « du caractère humiliant et harcelant des hommes ».

Certaines se revendiquent du mouvement intitulé « #MeToo », par identification aux « témoignages allant du sexisme quotidien et du harcèlement de rue aux agressions sexuelles (1) ».

Elles recherchent en séance « l’élément traumatique vécu et oublié qui justifierai leur souffrance actuelle ». Elles trouvent donc, dans leur histoire personnelle des relations d’emprise instaurées par le sexe opposé à leur encontre (camarade de classe, père, grand-père, ami de la famille etc.)

Nombre d’entre elles ont effectivement été aux prises avec des hommes agresseurs ayant orchestré des attouchements répétés, des viols avérés voire des attitudes séductrices à l’égard de jeunes filles mineures sans que celles-ci n’ai bénéficié du soutien ni de la reconnaissance de leur souffrance par les adultes référents qui les entouraient (père, mère, fratrie, professeurs, parents proche, etc.)

En psychothérapie comme en psychanalyse, la technique de la libre association vise à ce que ces évènements traumatiques s’articulent dans la trame signifiante du discours.

Ici, la position occupée par le clinicien ne doit souffrir d’aucune inhibition. Bien plutôt, elle doit permettre de nommer : l’acte sexuel lui-même, les zones érogènes stimulées dans le corps, les intentions charnelles accessibles à la conscience du sujet, ses pensées enfin, les paroles prononcées au moment de l’acte proprement dit.

En effet, la cure tend vers la libre association des pensées et non vers la maîtrise du discours par les instances moiques.

Dans ce sens, le sujet est invité à s’engager dans l’exploration de sa vie d’âme et dans la traversée de ses fantasmes oedipiens. Dans les cas de vécus traumatiques il convient, comme dans n’importe quelle cure, d’examiner comment la logique signifiante a installé l’être dans le circuit de la demande et du désir.

Le tableau clinique des fixations et/ou régressions libidinales à des stades de développement psychique antérieurs est un outil de première importance dans la conduite de la cure.

Dans la logique signifiante du discours chaque être est singulier. Il n’est donc pas de « sévices » qui ressembleront à un autre même si les mots et leurs usages sont communs pour les décrire.

Nous trouvons dans les médias de nombreuses occurrences de certains thèmes de recherche autour du « harcèlement sexuel » par les internautes français.

Par exemple, trois cent occurrences du thème « agression sexuelle » sont recensées par Google Trends (2) ces sept derniers jours seulement, dans neuf villes de la région Ile de France.

C’est dire combien la logique des signifiants circule dans la vie sociétale.

Comment, à partir des mots/ maux de la société, le sujet lui, peut-il s’engager dans la traversée de sa souffrance pour acquérir un savoir sur lui-même ?

Dans ce sens, la conduite de la cure proposée par les membres du réseau RPH – Réseau pour la Psychanalyse à l’Hôpital – respecte les enseignements de la psychanalyse freudo-lacanienne pour aider les êtres à sortir de l’impasse.

Pour contacter un clinicien du réseau sur Paris et sa banlieue, contacter le SETU ? – Service d‘Ecoute Téléphonique d’Urgence – au 01.45.26.81.30.

(1) Dossier du quotidien L’express intitulé « Le mouvement #MeToo », rubrique Actualité/ Société, site internet : www.lexpress.fr

(2) Google Trends est un outil issu de Google Labs permettant de connaître la fréquence à laquelle un terme a été tapé dans le moteur de recherche Google, avec la possibilité de visualiser ces données par région et par langue. Site internet : https://trends.google.fr