L’hypocondrie est en passe de devenir la maladie du XXIe siècle
(Source : Ecole de Médecine de Harvard et Figaro Magazine 19.X.2006)
Selon les dires de cette étude, « une consultation sur vingt chez un médecin généraliste ne serait déjà motivée que par l’angoisse d’être malade. ». Il nous semble important de faire la distinction entre hypocondrie, héraut du déclenchement de la psychose, selon Fernando de Amorim, et la nosophobie, terminologie de la tradition psychiatrique française que cet auteur propose pour maintenir la distinction entre psychose et névrose (Revue de psychanalyse et clinique médicale, n° 4, pp. 56-92).
Maintenir la distinction entre névrose, psychose et perversion est importante pour deux raisons : a) cliniquement, elle aide le généraliste à distinguer, entre autres, l’angoisse dans la demande du névrosé de l’angoisse dans la demande du psychotique ; b) Politiquement, cette distinction vise maintenir une lecture structurelle de la clinique médicale et psychanalytique, au contraire de la clinique du consensus où la spécificité de la parole du patient risque de se perdre.