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Prendre en considération les spécificités de la voix humaine à Paris 18e

Prendre en considération les spécificités de la voix humaine à Paris 18e

Chloé Blachère Paris,

le 28 octobre 2019

Encore aujourd’hui, la voix continue d’intéresser de nombreux scientifiques. Car si certains animaux jactent ou vocalisent, seul l’homme parle.

Cette spécificité humaine a fait l’objet d’un article dans le Monde – supplément Science & médecine du mercredi 11 septembre 2019. Florence Rosier signait ce papier, qu’elle intitule « L’épopée de la voix humaine ».

En voici résumées les lignes importantes. Le verbe se situe au commencement du genre humain, c’est-à-dire au commencement de toute vie humaine, depuis la vie fœtale.

L’auteure nous apprend que c’est le langage qui permet la pensée symbolique et se trouve au fondement de l’imagination, de l’inventivité et de l’art. Il permet également transmission, accumulation et création d’une génération à l’autre.

Certaines expériences dans l’histoire ont révélé que la voix constitue une nourriture affective et mentale indispensable à la survie et au bon développement d’un enfant. Plus spécifiquement, différentes études (Seltzer L. et al., Proc. Royal Soc., 2010, Dehaene- Lambertz G., in Science, 2002, 2016 Abram, Kaplan P ; et al., Child Development, 1999) démontrent l’importance particulière que comporte la langue maternelle pour un enfant, et particulièrement la voix maternelle, que ce soit dans un sens favorisant son développement ou à l’inverse dans un sens le desservant.

Concrètement, les scientifiques observent que l’ossature du crâne et celle périphérique au larynx jouent un rôle déterminant dans les possibilités phonatoires de l’être humain, notamment pour la fabrication de voyelles. Les câblages cérébraux de la parole, spécifiques à l’homme, se distinguent des possibilités offertes aux primates non humains en matière de langage.

Le gène FOXP2 porté par le chromosome 7 a également un rôle majeur dans la capacité de coordonner l’ensemble des éléments permettant finalement à l’homme de parler.

Dans cet article, l’aspect cognitif que comporte le langage est également abordé, notamment l’implication des aires de Broca et Wernicke, découvertes par les deux scientifiques des mêmes noms et se rapportant respectivement à la production de mots parlés et à leur compréhension.

Florence Rosier relève également notre capacité à construire des phrases complexes, les faisant ressembler davantage à des ramifications qu’à des suites de mots linéaires.

Enfin, le rôle de l’oreille et du cortex auditif dans le langage est également souligné (Sam Norman-Haigneré, Nature Neuroscience, 2019). Dans la mesure où elle est singulière (il n’y a pas deux voix semblables) et est le média de la parole, la voix a toute sa place dans le cabinet du psychothérapeute ou du psychanalyste.