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Quel enthousiasme !

Diane Sourrouille 
Paris, le 21. X. 2013

Il y a quelques jours je me suis rendue avec une de mes collègues du RPH dans une université de psychologie parisienne afin d’y présenter le prochain colloque de psychanalyse organisé par notre réseau.

Cette démarche est un exemple typique de ce que le dispositif du RPH cherche à nourrir, à savoir le désir du psychanalyste. Car ce n’est qu’avec le désir de chaque clinicien et la mise en commun de leur énergie, que chaque année le RPH organise des colloques, débats, réunions de travail…

Ce désir ne va pas de soi. Pour qu’il tienne la route, il doit dans un premier temps, avoir été mis au jour par l’association libre de cette personne sur le divan de son psychanalyste. En effet, au RPH, pas question de confier des patients à quelqu’un qui n’a pas été elle-même éprouver l’effet d’une parole bien dite mais aussi les périodes de tempête sur le divan.

Pour quelle raison ?

Parce que cela nous permet d’entendre combien le respect de la règle fondamentale de la psychanalyse n’est pas négociable, parce que cela nous engage à respecter chaque patient et psychanalysant qui vient nous rendre visite. Au RPH, pas de leurre imaginaire, une psychanalyse ce n’est pas « juste parler » comme nous avons pu l’entendre dire par d’autres lors d’un débat organisé par le RPH autour du DSM-V, sauf de proposer une navigation piscinesque tel que peut le formuler notre président.

Or, les cliniciens du RPH ne sont pas formés pour une navigation piscinesque, ils ont accepté au contraire d’aller dans l’arène lorsque c’est nécessaire et de se frotter au quotidien avec la clinique. C’est-à-dire du lundi au dimanche, les jours fériés, tout moment où la clinique l’exige, parce que l’inconscient ne connaît pas le temps comme nous l’a enseigné S. Freud.

L’urgence clinique est d’ailleurs particulièrement prise en considération au RPH puisqu’une ligne téléphonique, le SÉTU ?, a vue le jour il y a plusieurs années soutenu du désir d’un psychanalyste afin de proposer aux parisiens vivants un moment d’urgence psychique, de pouvoir compter avec un psychanalyste qui puisse les recevoir rapidement.

Aujourd’hui les permanences du SÉTU ? sont assurées par six cliniciens du RPH, 24/24heures, 7/7 jours, et je peux vous dire que le téléphone sonne.

Alors, allons nous répondre à cet appel ce lundi 21 octobre 2013 ?

Oui, car il y a urgence à pouvoir échanger avec les candidats à la mairie de Paris sur l’avenir de la prise en charge de la santé psychique des parisiens. Et nous ferons cela avec ce qui caractérise l’enseignement du RPH : l’enthousiasme. Un enthousiasme communicatif aux vues des étudiants qui se sont levés et m’ont interpellé à grand bruit pour que je leur transmette la plaquette du prochain colloque du RPH dans les amphithéâtres de cette université il y a quelques jours.

Oui, continuons à nourrir notre désir et soyons enthousiastes !