Noura Shili, le lundi 2 mars à Versailles
Le harcèlement scolaire, phénomène de plus en plus médiatisé, correspond au fait de subir ou de faire subir à un individu désigné des violences verbales (moqueries, insultes, menaces, rumeurs, etc.) ou non verbales (bousculades, coups, mise à l’écart, vol, etc.) en milieu scolaire. Ces violences peuvent également exister via les réseaux sociaux en dehors de l’école.
Il s’agit généralement de plusieurs enfants ou adolescents qui prennent le rôle d’agresseur face à un autre enfant ou adolescent qui endosse alors le statut de victime. L’enfant victime a souvent des difficultés à s’adresser aux adultes pour parler de sa situation, situation qui peut durer tout le long de sa scolarité. Ainsi il n’est pas rare qu’un enfant ayant été harcelé à l’école primaire le soit à nouveau plus tard au collège ou au lycée.
Cela peut avoir pour conséquences une perte de confiance en soi et d’estime de soi, un risque d’absentéisme qui va de pair avec une baisse des résultats et un décrochage scolaire, le développement d’un stress ou d’une anxiété chronique mais aussi des symptômes dépressifs et un risque suicidaire.
Pour l’entourage, il est possible de repérer ce mal-être par des signes tels que des maux de ventre ou de tête répétés, une grande appréhension liée à l’école, une hypervigilance, des difficultés de concentration, une humeur très basse, une irritabilité ou encore des auto-mutilations (scarifications).
Les conséquences du harcèlement scolaire peuvent subsister sur le long terme et induire un fort manque d’estime de soi ainsi qu’une difficulté à faire confiance aux autres, jusqu’à l’âge adulte.
Si votre enfant ou vous-même êtes en situation de harcèlement scolaire, vous pouvez prendre rendez-vous avec l’un des cliniciens du RPH afin de venir parler votre souffrance et trouver une voie possible pour sortir de cette situation.