Se faire aider pour arrêter de fumer : rencontrer un psychothérapeute à Paris (75)
Élodie Chopard
Paris, le 26 juin 2019
Selon le Ministère de la Santé et l’Institut National de Prévention et d’Éducation pour la Santé (INPES), la France compte 15 millions de fumeurs. Entre 18 et 34 ans, près d’une personne sur deux fume et la prévalence tabagique atteint un maximum de 48 % chez les 20-25 ans. L’impact du tabagisme sur la santé n’est plus à démontrer et nous savons que durant le XXe siècle, le tabac a causé 100 millions de morts dans le monde entier. En France, le tabagisme est la première cause de mortalité « évitable », avec plus de 66000 décès par an.
Ce fléau mondial qui coûte aux contribuables, s’étend à tout type de consommateur et ni l’âge, la classe sociale ou encore le milieu professionnel ne prédestine à cette conduite addictive au long court. Comment expliquer ce phénomène de dépendance proprement humain et quelles sont les voies pour en sortir ? Les recherches en neurosciences attestent bien que le phénomène d’accoutumance est un circuit neuronal dit dopaminergique. Il conditionne le fumeur à souffrir d’un état de manque auquel il doit pallier en usant de substance nicotinique. Pour autant, nous connaissons tous dans notre entourage, des personnes s’étant résolues à arrêter de fumer en peu de temps et pour lesquelles le résultat a été immédiat et salvateur. Doit-on alors admettre que cette science du cerveau possède seulement quelques imperfections ou plutôt que l’hypothèse chimique n’est pas la seule impliquée dans ce phénomène d’addiction ?
Le constat issu de la pratique clinique est sans appel ; les personnes engagées en psychothérapie ou en psychanalyse réduisent voire suppriment leur addiction au tabac. En effet, lorsque le travail de libre association engage la personne dans sa parole, son existence entière prend alors valeur nouvelle à ses yeux. L’énergie psychique auparavant mobilisée en tant que résistance, s’écoule désormais pour nourrir le désir de vie. Et cet acte symptomatique de mettre à la bouche n’opère plus en tant que substitut du manque à être. En effet, la sphère de l’oralité agit dès les premières années de la vie, tant comme moyen de découverte du monde (le nourrisson incorpore les objets de son environnement) que comme substitut affectif à la présence-absence des parents (l’étape dite de la « permanence de l’objet » dans le développement psychomoteur est une phase clef de l’individuation du nourrisson).
Lors d’une psychothérapie ou d’une psychanalyse, l’attitude mortifère du « fumeur » se fait jour. Il découvre alors la logique inconsciente de la haine qui l’habite et qui sous-tend quotidiennement ses modalités affectives et relationnelles. Le recours impulsif a cet acte tabagique réduit l’être à la sphère agressive de l’oralité qui voile et dévoile les intentions inconscientes du sujet. Elle le prive de la possibilité de s’engager les deux pieds dans son désir, tant sa vitalité et son entrain restent entièrement suspendus à la possibilité ou non de fumer. Nous invitons alors la personne à pouvoir nommer en séance ce désir mortifère. Car l’action symptomatique de se détruire à petit feu fait souffrir le sujet par l’impétuosité du besoin qui s’origine dans la pulsion de mort. Et parce que, malgré la conscience des dangers qu’il encoure pour sa santé, pour son entourage ou encore pour sa sécurité financière, le fumeur préfère toujours brûler la chandelle par les deux bouts.
Les cliniciens expérimentés du Réseau pour la Psychanalyse à l’Hôpital vous reçoivent rapidement pour vous aider à arrêter de fumer. Consultez le site rphweb.fr pour rencontrer un psychothérapeute compétent en addictologie sur Paris et sa région.